L’autre soir, j’ai été fascinée par un spectacle magique. Pendant un concertémerveillant de beauté à la Halle aux Grains, le violoniste virtuose, littéralementenvoûtant, perdait quelques crins de cheval au fil des passages passionnées de sonarchet sur les cordes. Les crins libérés par la pression du geste, voltigeaient au boutde l’archet dans les airs comme des étincelles folles, dansaient sur les modulations,se projetaient dans l’espace dans des directions contraires, s’affalaient dans lesralentis, s’excitaient à nouveau dans les rythmes soutenus. Une véritable danse descrins, épatante d’inattendu et d’esthétisme ! Chaque coup d’archet, merveilleux debeauté mélodique, générait une surprise visuelle nouvelle, dans une sorte de balletimprovisé par les postures du violoniste, dans ce corps à corps presque acharnéavec son instrument, vibrant dans les allers retours de sa baguette magique. Onavait le sentiment de galoper à dos de pur-sang sur des collines verdoyantes, unechevauchée exaltante dans des espaces hors du temps ! Et tout à coup, entre deuxnotes, l’artiste a arraché d’un geste sec et brutal, les crins flottants, les a jetés au sol,jouant la suite de l’œuvre avec une ardeur décuplée, comme si la rupture de la dansedes crins ajoutait à la ferveur de la chorégraphie. La puissance des émotions ! Et jeconstatais cette fois encore combien l’émerveillement que provoque l’art peut être liéen partie à la technicité, à la virtuosité, mais relève bien plus pour moi de l’inattendupoétique, de l’imprévu qui survient à un instant T, non maîtrisé, non voulu, noncontrôlé. Ces crins évadés de l’archet au fil du morceau ont nourri le suspensmusical, nous ont captivé, leur arrachement brutal nous a saisis, maintenu en haleinejusqu’à la note finale. C’était poétique, c’était beau ! C’est exactement à ce genre dedétails et de situations qu’on s’attache en art-thérapie : l’inattendu qui advientpendant le processus créatif, l’imprévisible qui révèle autre chose que la créationelle-même, ce qu’on n’a pas pu maîtriser et qui s’impose comme un cadeau, commeune pépite. En art-thérapie, l’impro l’emporte sur la technique, et dans cette impro,grâce à cette impro, les évasions sont salutaires et libératrices. Les crins envolés, cesont les tensions lâchées, les émotions libérées, la purge émotionnelle, place àl’énergie vitale ! Les amis, si nous voyons s’envoler des crins au fil des coupsd’archet que nous donnons sans cesse sur les violons de nos vies, c’est bon signe,nous libérons nos crins de folie !
Un p’tit crin de folie !

Un p’tit crin de folie !
L’autre soir, j’ai été fascinée par un spectacle magique. Pendant un concertémerveillant de beauté à la Halle aux Grains, le violoniste virtuose, littéralementenvoûtant, perdait quelques crins de cheval au fil des passages passionnées de sonarchet sur les cordes. Les crins libérés par la pression du geste, voltigeaient au boutde l’archet dans les airs comme des étincelles folles, dansaient sur les modulations,se projetaient dans l’espace dans des directions contraires, s’affalaient dans lesralentis, s’excitaient à nouveau dans les rythmes soutenus. Une véritable danse descrins, épatante d’inattendu et d’esthétisme ! Chaque coup d’archet, merveilleux debeauté mélodique, générait une surprise visuelle nouvelle, dans une sorte de balletimprovisé par les postures du violoniste, dans ce corps à corps presque acharnéavec son instrument, vibrant dans les allers retours de sa baguette magique. Onavait le sentiment de galoper à dos de pur-sang sur des collines verdoyantes, unechevauchée exaltante dans des espaces hors du temps ! Et tout à coup, entre deuxnotes, l’artiste a arraché d’un geste sec et brutal, les crins flottants, les a jetés au sol,jouant la suite de l’œuvre avec une ardeur décuplée, comme si la rupture de la dansedes crins ajoutait à la ferveur de la chorégraphie. La puissance des émotions ! Et jeconstatais cette fois encore combien l’émerveillement que provoque l’art peut être liéen partie à la technicité, à la virtuosité, mais relève bien plus pour moi de l’inattendupoétique, de l’imprévu qui survient à un instant T, non maîtrisé, non voulu, noncontrôlé. Ces crins évadés de l’archet au fil du morceau ont nourri le suspensmusical, nous ont captivé, leur arrachement brutal nous a saisis, maintenu en haleinejusqu’à la note finale. C’était poétique, c’était beau ! C’est exactement à ce genre dedétails et de situations qu’on s’attache en art-thérapie : l’inattendu qui advientpendant le processus créatif, l’imprévisible qui révèle autre chose que la créationelle-même, ce qu’on n’a pas pu maîtriser et qui s’impose comme un cadeau, commeune pépite. En art-thérapie, l’impro l’emporte sur la technique, et dans cette impro,grâce à cette impro, les évasions sont salutaires et libératrices. Les crins envolés, cesont les tensions lâchées, les émotions libérées, la purge émotionnelle, place àl’énergie vitale ! Les amis, si nous voyons s’envoler des crins au fil des coupsd’archet que nous donnons sans cesse sur les violons de nos vies, c’est bon signe,nous libérons nos crins de folie !
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