J’ai observé l’autre jour sur mon chemin un homme au cœur de son footing matinal. Vousêtes peut-être vous aussi de ceux qui ont besoin de courir avant de rejoindre leur bureau,leur réunion, leur salle de cours. Courir c’est lâcher, c’est respirer, c’est entretenir sa formephysique et psychique, c’est endurer, se muscler, progresser, se dépasser, bref du sport pourla santé, du bon ! Cette fois la vision de cet homme dans son effort pour mettre un pieddevant l’autre, était aussi émouvante qu’inquiétante, car il avait l’air totalement au bout deson souffle, il courait tête en avant, les lombaires courbées, bavant sur ses godasses,traînant l’une après l’autre ses semelles sur le bitume dans un forcing suprême, les braspendouillant de droite et de gauche, le visage violet tout suant d’épuisement. J’ai hésité uninstant à lui demander s’il comptait tenir plus longtemps à ce rythme, il donnait vraiment lesentiment qu’il allait sous peu s’affaler de tout son long. Je l’ai surveillé quelques minutes letemps qu’il disparaisse au coin de la rue, puis suis restée un temps songeuse, interloquée parcette vision d’un jusqu’au boutisme forcené. La notion de dépassement de soi a des limitesil me semble. Ce coureur extenué suscitait l’empathie, réveillait l’instinct de secourisme,déclenchait l’envie de l’inviter au spa reprendre des forces dans l’écume bienfaisante d’unjacuzzi bouillonnant en partageant une tasse bien rase de Redbull réconfortant. Je me suisinterrogée : « qu’est ce qui peut être motivant à ce point ? Au point de se mettre de sonplein gré dans un tel état de surmenage ? ». Quel est l’intérêt de pousser son corps dans deslimites manifestement excessives, quel est le bien apporté au corps et au psychisme ? Cethomme, d’âge mûr, qui ne devait pas en être à son premier jogging, savait certainement enquoi cette expérience lui était bénéfique. Peut-être ressent-il après sa course la fierté d’avoirautant souffert, mais il n’empêche qu’à le voir, je doute clairement qu’il il se soit fait du bien.Même si la danse-thérapie ne relève pas du même domaine ni du même objectif que ceuxd’un footing, j’ai eu pour ma part dans la vision de cet homme rompu l’antithèse de l’étatd’esprit art-thérapeutique. En atelier danse- thérapie, le thérapeute n’entraîne jamais lepatient dans le dépassement de soi par l’effort contraignant, mais il veille au contraire auconfort corporel du patient pour générer en lui détente et relâche des tensionsémotionnelles et psychiques. Pas de challenge à réaliser ni d’exploit à accomplir, simplementl’écoute et l’attention aux besoins de l’instant. Pas de volonté de faire ou de faire mieux,mais l’acceptation douce, l’accueil et le respect des limites rencontrées. Si on entre enmouvement, c’est l’intuition qui est motrice, pas le muscle en effort. Si l’on danse, c’est lamusique qui porte et qui invite le corps, pas le mental qui décide ou contrôle. Il n’est pasquestion de suer dans des prouesses physiques, mais de permettre un lâcher corporel etmental grâce au plaisir de la créativité libre, du mouvement spontané. L’imaginaire et le rêvesont convoqués pour réveiller la part d’enfance, stimulant ainsi les réservoirs émotionnelspositifs. Que nous soyons joggeurs fous ou experts en yoga, s’il y a excès dans nos pratiquesphysiques, nous risquons de nous nuire plutôt que de nous épanouir, alors adoptons laplaisir-attitude qui fait tout simplement du bien au corps et au mental ! Dansons dans lesourire et la fluidité, sans nous retourner la rate ou nous déchirer les mollets ! Chouchoutonsnotre corps, il nous le rendra avec amour !
Le défoulement sans KO !
Le défoulement sans KO !
J’ai observé l’autre jour sur mon chemin un homme au cœur de son footing matinal. Vousêtes peut-être vous aussi de ceux qui ont besoin de courir avant de rejoindre leur bureau,leur réunion, leur salle de cours. Courir c’est lâcher, c’est respirer, c’est entretenir sa formephysique et psychique, c’est endurer, se muscler, progresser, se dépasser, bref du sport pourla santé, du bon ! Cette fois la vision de cet homme dans son effort pour mettre un pieddevant l’autre, était aussi émouvante qu’inquiétante, car il avait l’air totalement au bout deson souffle, il courait tête en avant, les lombaires courbées, bavant sur ses godasses,traînant l’une après l’autre ses semelles sur le bitume dans un forcing suprême, les braspendouillant de droite et de gauche, le visage violet tout suant d’épuisement. J’ai hésité uninstant à lui demander s’il comptait tenir plus longtemps à ce rythme, il donnait vraiment lesentiment qu’il allait sous peu s’affaler de tout son long. Je l’ai surveillé quelques minutes letemps qu’il disparaisse au coin de la rue, puis suis restée un temps songeuse, interloquée parcette vision d’un jusqu’au boutisme forcené. La notion de dépassement de soi a des limitesil me semble. Ce coureur extenué suscitait l’empathie, réveillait l’instinct de secourisme,déclenchait l’envie de l’inviter au spa reprendre des forces dans l’écume bienfaisante d’unjacuzzi bouillonnant en partageant une tasse bien rase de Redbull réconfortant. Je me suisinterrogée : « qu’est ce qui peut être motivant à ce point ? Au point de se mettre de sonplein gré dans un tel état de surmenage ? ». Quel est l’intérêt de pousser son corps dans deslimites manifestement excessives, quel est le bien apporté au corps et au psychisme ? Cethomme, d’âge mûr, qui ne devait pas en être à son premier jogging, savait certainement enquoi cette expérience lui était bénéfique. Peut-être ressent-il après sa course la fierté d’avoirautant souffert, mais il n’empêche qu’à le voir, je doute clairement qu’il il se soit fait du bien.Même si la danse-thérapie ne relève pas du même domaine ni du même objectif que ceuxd’un footing, j’ai eu pour ma part dans la vision de cet homme rompu l’antithèse de l’étatd’esprit art-thérapeutique. En atelier danse- thérapie, le thérapeute n’entraîne jamais lepatient dans le dépassement de soi par l’effort contraignant, mais il veille au contraire auconfort corporel du patient pour générer en lui détente et relâche des tensionsémotionnelles et psychiques. Pas de challenge à réaliser ni d’exploit à accomplir, simplementl’écoute et l’attention aux besoins de l’instant. Pas de volonté de faire ou de faire mieux,mais l’acceptation douce, l’accueil et le respect des limites rencontrées. Si on entre enmouvement, c’est l’intuition qui est motrice, pas le muscle en effort. Si l’on danse, c’est lamusique qui porte et qui invite le corps, pas le mental qui décide ou contrôle. Il n’est pasquestion de suer dans des prouesses physiques, mais de permettre un lâcher corporel etmental grâce au plaisir de la créativité libre, du mouvement spontané. L’imaginaire et le rêvesont convoqués pour réveiller la part d’enfance, stimulant ainsi les réservoirs émotionnelspositifs. Que nous soyons joggeurs fous ou experts en yoga, s’il y a excès dans nos pratiquesphysiques, nous risquons de nous nuire plutôt que de nous épanouir, alors adoptons laplaisir-attitude qui fait tout simplement du bien au corps et au mental ! Dansons dans lesourire et la fluidité, sans nous retourner la rate ou nous déchirer les mollets ! Chouchoutonsnotre corps, il nous le rendra avec amour !
Propositions
lundi 17 novembre 2025
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Dans les espaces où j’interviens en atelier chant et danse thérapie, chaque détail ason importance, la couleur des murs, la température de la pièce, la déco, les rideaux,les (…)
lundi 10 novembre 2025
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vendredi 7 novembre 2025
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lundi 20 octobre 2025
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lundi 13 octobre 2025
Et si on embarquait pour ailleurs ?
A la gare Montparnasse il y a quelques semaines, nous étions toute une foule enapnée attendant qu’apparaissent sur les panneaux d’affichage le numéro de la voiepour chaque (…)

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