[ Rediffusion ] Je suis profondément touchée de constater la force de l’humour en atelier art-thérapeutique au Centre d’Accueil Alzheimer où j’interviens. L’humour pratiqué avecet par des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade modéré, est undéclencheur de merveilles ! Dans un groupe de 8 à 10 patients, il suffit d’unepersonne qui manifeste un goût et une aisance pour la blague ou la clownerie pourcontaminer l’ensemble du groupe d’une manière hautement libératrice et apaisante.Il n’y a pas je pense, de moteur d’apaisement plus efficace que l’humour de l’un desmembres du groupe. Fragile au milieu des fragiles, cette personne qui ose desloufoqueries gestuelles et verbales, et qui rit elle-même de son audace et de saliberté d’expression, suscite l’intérêt, l’étonnement, l’admiration des autres, et bientôtprovoque l’envie d’oser à son tour, permet le lâcher-prise, et finalement le rire dugroupe tout entier ! En danse-thérapie, ma patiente de 92 ans rit de lancer desgestes démesurément larges sur la musique swing. Elle illustre ses gestes dequalificatifs qu’elle clame sur un ton de monitrice et qui ajoutent à l’effet comique :« moulinage ! » « essoreuse à salade ! » Plus elle rit de ses mimes, plus elle fait rire,plus l’énergie du groupe s’allège, se transforme, chacun osant alors se laisser aller àson tour à des exagérations exutoires. Comme il est bon et essentiel que nospatients se sentent libres d’être eux-mêmes dans toutes leurs dimensions ! Libresd’exprimer autant qu’ils le peuvent, tristesse et angoisse, désarroi et désorientation,libres d’exprimer sans retenue leurs inspirations les plus insolites ! Quand la paroleest devenue difficile voire impossible, il est d’autant plus vital que le corps puissedire, s’étaler, se manifester, exagérer, inventer, s’exprimer en mouvements larges etamples, inhabituels. Lorsqu’un patient ose l’humour, il désamorce les inhibitionslatentes du groupe. L’humour est un passe-muraille, un brise-glace d’une forcelibératrice extraordinaire. L’humour sous ses formes multiples est une manière decommuniquer qui permet l’affirmation de soi, qui sociabilise, qui libère des tensions.C’est un moyen de défense face à l’angoisse, une distance face au tragique, uncontournement de la violence inhérente à la maladie. Il relie à l’autre, aux autres. Ilest porteur de messages lumineux qui ouvrent les voies et les vannes. Laissons-luilibre cours !
Humour thérapeutique !
Humour thérapeutique !
Je suis profondément touchée de constater la force de l’humour en atelier art-thérapeutique au Centre d’Accueil Alzheimer où j’interviens. L’humour pratiqué avecet par des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade modéré, est undéclencheur de merveilles ! Dans un groupe de 8 à 10 patients, il suffit d’unepersonne qui manifeste un goût et une aisance pour la blague ou la clownerie pourcontaminer l’ensemble du groupe d’une manière hautement libératrice et apaisante.Il n’y a pas je pense, de moteur d’apaisement plus efficace que l’humour de l’un desmembres du groupe. Fragile au milieu des fragiles, cette personne qui ose desloufoqueries gestuelles et verbales, et qui rit elle-même de son audace et de saliberté d’expression, suscite l’intérêt, l’étonnement, l’admiration des autres, et bientôtprovoque l’envie d’oser à son tour, permet le lâcher-prise, et finalement le rire dugroupe tout entier ! En danse-thérapie, ma patiente de 92 ans rit de lancer desgestes démesurément larges sur la musique swing. Elle illustre ses gestes dequalificatifs qu’elle clame sur un ton de monitrice et qui ajoutent à l’effet comique :« moulinage ! » « essoreuse à salade ! » Plus elle rit de ses mimes, plus elle fait rire,plus l’énergie du groupe s’allège, se transforme, chacun osant alors se laisser aller àson tour à des exagérations exutoires. Comme il est bon et essentiel que nospatients se sentent libres d’être eux-mêmes dans toutes leurs dimensions ! Libresd’exprimer autant qu’ils le peuvent, tristesse et angoisse, désarroi et désorientation,libres d’exprimer sans retenue leurs inspirations les plus insolites ! Quand la paroleest devenue difficile voire impossible, il est d’autant plus vital que le corps puissedire, s’étaler, se manifester, exagérer, inventer, s’exprimer en mouvements larges etamples, inhabituels. Lorsqu’un patient ose l’humour, il désamorce les inhibitionslatentes du groupe. L’humour est un passe-muraille, un brise-glace d’une forcelibératrice extraordinaire. L’humour sous ses formes multiples est une manière decommuniquer qui permet l’affirmation de soi, qui sociabilise, qui libère des tensions.C’est un moyen de défense face à l’angoisse, une distance face au tragique, uncontournement de la violence inhérente à la maladie. Il relie à l’autre, aux autres. Ilest porteur de messages lumineux qui ouvrent les voies et les vannes. Laissons-luilibre cours !
Propositions
lundi 17 novembre 2025
Le moulin à café réveilleur de bonheur !
Dans les espaces où j’interviens en atelier chant et danse thérapie, chaque détail ason importance, la couleur des murs, la température de la pièce, la déco, les rideaux,les (…)
lundi 10 novembre 2025
Baladin, joli mot thérapeutique !
Tout à l’heure, je roulais d’un centre à l’autre au milieu d’une belle journée de boulot. Au volant, je projetais mentalement des dates à planifier, j’organisais les jours à (…)
vendredi 7 novembre 2025
Le belle vie de balcon !
[ Rediffusion ] L’autre jour sur ma route, j’aperçois, accoudés main dans la main sur un balcon depremier étage, deux amoureux hilares. L’immeuble était clairement moche, et ces 2là irradiaient la scène de leurs sourires béats et (…)
lundi 27 octobre 2025
Moineaux thérapeutiques !
Dans l’un des centres Alzheimer où j’interviens en chant et danse thérapie, en pleincœur de Toulouse, les moineaux s’invitent dans la salle comme dans un parc ! Porteouverte, (…)

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