Ces derniers temps, pour des raisons de changements éventuels, je visite àToulouse des apparts, des maisons, dans des quartiers divers. Je découvre desespaces tout à fait hétéroclites, des rez-de-chaussée, des haut-perchés, des vieux,des moches, des atypiques, des apparts figés dans leur jus d’origine depuis 1960,des T4 relookés du sol au plafond, ceux qui ont une vue fascinante depuis le 12 èmeétage d’une tour totalement inesthétique, ceux qui ont un p’tit jardin coquet, sanslumière ni soleil, mais qui sent bon la rose et le chèvrefeuille, ceux qui sont sombres,aussi humides que le fond d’un seau. Ce qui est frappant pendant chacune de cesvisites, vous en avez sûrement fait vous aussi l’expérience, ça n’est pas tant ce quis’impose au regard, mais c’est ce qui se ressent. Dès l’entrée de chacun de ces nids,vidés ou encore habités, on est saisis par une ambiance, une atmosphère, uneénergie propre et unique. On parle de l’âme d’un lieu, c’est tellement vrai ! Si on y estsensibles, on est touchés par cette âme, celle du lieu et celles de ses habitants,passés, actuels. On rencontre leurs goûts, un morceau de leur histoire, on seconfronte à leur souk, leur odeur, leur détresse. On démasque leurs névroses quifont miroir aux nôtres. Il y a ceux qui ne laissent jamais rien dépasser, qui tiennentleur image à carreau. Chez eux tout est briqué, joli, soigné, la vitrine est parfaite, leschaussons bien parallèles au lit, pas une once de calcaire, d’acariens ou demoutons, les rideaux se tiennent tout droit dans leurs tringles. Elle est touchantecette perfection, elle parle, elle dit, elle raconte ! Et Il y a ceux dont le laisser-allervous prend à la gorge tellement il sent la solitude et le désespoir, l’oubli de soin et lebesoin d’amour. Chez ceux-là, ça sent les les raviolis de la veille, la poubelle à sortir,le robinet qui fuit, on se prend les pieds dans les godasses qui trainent, on enjambeles fringues, les paperasses et les paquets de clopes pour aller voir la vue dehors,ouvrir la fenêtre, on cherche l’air, pris d’empathie pour cet homme qui s’oublie. Parcequ’il est touchant ce foutoir, il parle, il dit, il raconte ! Il y a l’appart en vente poursuccession dans cet immeuble des années 50. Personne n’a osé faire le tri dans lachambre de pépé et mémé, le lit sur moquette rose n’a pas été défait, le missel a prisla poussière sur le marbre de la table de nuit. Tout est vintage et formica. On seprend d’amour pour cette Lucienne et son Eugène dont les joies et les peines, lessilences et les rêves, se sont mêlés, elle cousant, lui fumant, sur ce canap en skaïface à la baie vitrée. Il est touchant ce décor, il parle, il dit, il raconte ! Le temps d’unevisite, parce que les lieux parlent à nos sens, on entre dans des histoires, on croisedes morceaux de vie. C’est l’analogue de ce qui se passe en atelier art-thérapie quand par le chant, la danse, la poésie, le patient dit quelque chose de lui,raconte un morceau de son histoire, dévoile son univers, toujours touchant, toujoursunique, et se libère par ce récit ! Que nous soyons du genre rez-de-jardin ou perchéssur le toit, ordonnés façon majordome ou bohèmes bordéliques, nous sommeschacun un univers, unique, beau, qui a toute légitimité à se dire, à se raconter !
Chez soi parle de soie et de soi !

Chez soi parle de soie et de soi !
Ces derniers temps, pour des raisons de changements éventuels, je visite àToulouse des apparts, des maisons, dans des quartiers divers. Je découvre desespaces tout à fait hétéroclites, des rez-de-chaussée, des haut-perchés, des vieux,des moches, des atypiques, des apparts figés dans leur jus d’origine depuis 1960,des T4 relookés du sol au plafond, ceux qui ont une vue fascinante depuis le 12 èmeétage d’une tour totalement inesthétique, ceux qui ont un p’tit jardin coquet, sanslumière ni soleil, mais qui sent bon la rose et le chèvrefeuille, ceux qui sont sombres,aussi humides que le fond d’un seau. Ce qui est frappant pendant chacune de cesvisites, vous en avez sûrement fait vous aussi l’expérience, ça n’est pas tant ce quis’impose au regard, mais c’est ce qui se ressent. Dès l’entrée de chacun de ces nids,vidés ou encore habités, on est saisis par une ambiance, une atmosphère, uneénergie propre et unique. On parle de l’âme d’un lieu, c’est tellement vrai ! Si on y estsensibles, on est touchés par cette âme, celle du lieu et celles de ses habitants,passés, actuels. On rencontre leurs goûts, un morceau de leur histoire, on seconfronte à leur souk, leur odeur, leur détresse. On démasque leurs névroses quifont miroir aux nôtres. Il y a ceux qui ne laissent jamais rien dépasser, qui tiennentleur image à carreau. Chez eux tout est briqué, joli, soigné, la vitrine est parfaite, leschaussons bien parallèles au lit, pas une once de calcaire, d’acariens ou demoutons, les rideaux se tiennent tout droit dans leurs tringles. Elle est touchantecette perfection, elle parle, elle dit, elle raconte ! Et Il y a ceux dont le laisser-allervous prend à la gorge tellement il sent la solitude et le désespoir, l’oubli de soin et lebesoin d’amour. Chez ceux-là, ça sent les les raviolis de la veille, la poubelle à sortir,le robinet qui fuit, on se prend les pieds dans les godasses qui trainent, on enjambeles fringues, les paperasses et les paquets de clopes pour aller voir la vue dehors,ouvrir la fenêtre, on cherche l’air, pris d’empathie pour cet homme qui s’oublie. Parcequ’il est touchant ce foutoir, il parle, il dit, il raconte ! Il y a l’appart en vente poursuccession dans cet immeuble des années 50. Personne n’a osé faire le tri dans lachambre de pépé et mémé, le lit sur moquette rose n’a pas été défait, le missel a prisla poussière sur le marbre de la table de nuit. Tout est vintage et formica. On seprend d’amour pour cette Lucienne et son Eugène dont les joies et les peines, lessilences et les rêves, se sont mêlés, elle cousant, lui fumant, sur ce canap en skaïface à la baie vitrée. Il est touchant ce décor, il parle, il dit, il raconte ! Le temps d’unevisite, parce que les lieux parlent à nos sens, on entre dans des histoires, on croisedes morceaux de vie. C’est l’analogue de ce qui se passe en atelier art-thérapie quand par le chant, la danse, la poésie, le patient dit quelque chose de lui,raconte un morceau de son histoire, dévoile son univers, toujours touchant, toujoursunique, et se libère par ce récit ! Que nous soyons du genre rez-de-jardin ou perchéssur le toit, ordonnés façon majordome ou bohèmes bordéliques, nous sommeschacun un univers, unique, beau, qui a toute légitimité à se dire, à se raconter !
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