En ce moment dans notre chaumière pas si vieille que ça, on fait des p’tits travaux de
rénovation, de relooking, pour donner à certaines pièces une énergie nouvelle, une
deuxième jeunesse. Au bout de 20 ans, les déco se fanent, les matériaux s’abîment,
on est lassés des murs blancs qui ont viré au jaune pipi, des robinets entartrés et des
linos qui cachent des carreaux moches. Alors, dans un élan dynamique motivé par
une envie d’esthétique, un besoin de lumière et d’un meilleur confort, un beau matin
on se décide, on empoigne burin, spatule, grattoir à joints, sacs à gravats et
balayette et on se lance plein de détermination dans la démolition de l’ancien. Et très
vite, ce chantier, aussi laborieux qu’il soit, plein d’imprévus, de contorsions
physiques, de plâtre jusqu’au fond des narines, nous apparait comme une
délivrance, parce que les choses avancent, elles nous résistent mais elles
progressent vers autre chose qui promet d’être plus agréable, plus satisfaisant, plus
adapté. Cette décision d’amorcer le travail, l’audace du premier coup de burin, est
l’amorce du changement. C’est l’analogue quand on décide d’entamer un travail
thérapeutique : la décision de prendre soin de son psychisme est l’amorce du
changement, d’un passage à autre chose, d’une libération émotionnelle. Décider
d’entrer en face à face avec notre matière intérieure, nos émotions, notre vécu, c’est
déjà une délivrance. Le mélange labeur/joie ressentis sur un chantier sans
prétention, est l’exact analogue de ce qui peut se passer dans le processus
thérapeutique : on est en chemin, avec peine, avec courage, avec résistance, mais le
fait même d’être en mouvement vers un nouvel état déclenche déjà en nous des
émotions positives. Le labeur en cours est déjà porteur d’une promesse, réveille
l’espoir d’un mieux-être. Quand je vois au fil des ateliers chant et danse-thérapie,
mes patients Alzheimer sortir peu à peu de leurs inhibitions et oser un tout petit geste
sur la musique, d’abord un pied, une jambe, puis une main, les bras, se lever, déplier
leur corps tout entier jusqu’à se laisser aller à des mouvements amples et rythmés, le
visage éclairé de fierté, je suis bouleversée ! Ils ont fait le choix de participer à ces
ateliers, ils sont en travail avec leur réalité, ils osent la constater, la regarder,
l’accueillir et s’y confronter par le biais de l’art. Ils sont en chantier, en travail
thérapeutique. L’art-thérapie leur offre des clés manifestes d’ouverture, de détente,
de libération corporelle et émotionnelle ! Notre existence est un chantier, plus ou
moins long, laborieux, douloureux, qui nous transforme et nous aboutit. On reste
fragile, on reste malade, oui, mais on est, quoi qu’il arrive, en chemin, pelles, truelles
et burins en mains !
Chantier art-thérapeutique !

Chantier art-thérapeutique !
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