Au début du XXème siècle, Seuvia vit dans une haute vallée des Pyrénées, dont l’isolement a limité l’influence de la religion chrétienne et du patriarcat. Aînée et donc tête d’une maison-souche, elle décide de concevoir un enfant pour l’offrir à une autre femme qui ne peut pas en avoir. Ce don longuement réfléchi apaise la souffrance du couple‑ami et fonde une nouvelle maison.
Sur fond de guerre civile espagnole, ce récit raconte une société montagnarde où la femme bénéficie d’un statut particulier : bien au-delà de sa fonction de mère, elle s’impose comme pilier essentiel et fondateur d’une communauté qui plonge encore ses racines dans les arbres, les pierres et les légendes enchantées.
Dans ce bref roman, Jean Darot nous fait entrer dans l’univers méconnu des femmes pyrénéennes et celui, plus intime, de la maternité. Cette thématique est également explorée par l’auteur dans son ouvrage précédent, L’homme semence. Une façon de faire entendre les voix des femmes qui ont jalonné l’existence de l’auteur. L’ethnologue Isaure Gratacos a écrit la postface du livre.
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