A n’en pas douter c’était un hussard ! Engagé dans son métier comme un missionnaire pas très éloigné d’un sacerdoce religieux. Il portait un certain idéal.Il officiait au temps du code Soleil. C’était l’époque où le métier était considéré comme un apostolat tenant à former des disciples d’un idéal moral Il lui appartenait d’être le guide intellectuel, moral et social de la collectivité qui l’entourait. Ces hussards souvent restés anonymes, il était pertinent de leur rendre hommage à travers un exemple. La vie, l’histoire, le hasard peut-être, se sont chargé, de temps en temps de ce devoir de reconnaissance. Un parmi eux a été mis en lumière. Il a exercé son métier avec la noblesse de l’éducateur, en se donnant tout entier à ses élèves en " apôtre du travail, de la vérité, de l’altruisme, de la justice" capable d’insuffler un reflet d’âme à sa classe toute entière, Pour un de ces élèves qui devint célèbre, il a joué le rôle de père spirituel, voire de père de substitution Il a nourri sa faim de la découverte de connaissances et respecté son droit de chercher sa vérité Il a su également s’effacer une fois sa mission accomplie et permit ainsi que la relation maître -élève devienne un indéfectible attachement. Son nom est attaché à une figure de la littérature française. Pour enfin mieux connaître Louis Germain, instituteur d’Albert Camus, il manquait un témoignage, une biographie rigoureuse mais néanmoins pourvue d’une part affective et permettant de mieux connaître et apprécier le philosophe : c’est ce que nous propose Patrick De Meerleer dans son dernier ouvrage "Louis Germain, Instituteur et père spirituel d’Albert Camus" paru en 2021 aux Editions Domens.