[ Rediffusion ] La Rédemption est au coeur de cette double réalité. La Providence passe par le procès et la mort de Jésus. Cela est sans doute pour nous une expression vertigineuse : comment pouvons-nous parler ici de providence ? Le catéchisme dit bien que la mort violente de Jésus n’a pas été le fruit du hasard dans un concours malheureux de circonstances (§599). Il s’agit bien de providence et nous sommes alors envoyés à la question de la prédestination, qui fait partie du vocabulaire théologique. Il est question de prédestination dans la réflexion de saint Paul. Mais il nous faut bien la comprendre. Dieu utilise notre liberté pour intervenir dans son dessein éternel. Le catéchisme (§600), explique bien que la prédestination n’exclut pas la liberté. Et il n’y a que prédestination au bien, mais pas de prédestination à l’Enfer. L’Enfer n’est que l’exercice mauvais de notre liberté qui s’écarte de Dieu. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (1Timothée 2,4). Il y a un appel objectif de Dieu au salut, et il y a une dimension subjective de la Rédemption : c’est ma réponse. Je dois moi-même m’engager. Nous ne sommes pas des pierres.