Alors qu’il mène une vie d’errance, Jean-Luc Godard fréquente avec assiduité la Cinémathèque de Paris. Il publie ses premiers textes de critique de cinéma dans la Gazette du cinéma  en 1949, puis dans Les Cahiers du Cinéma à partir de 1952. Ils côtoient alors André Bazin, Eric Rohmer, Claude Chabrol et François Truffaut. Avec ce dernier, surtout, se noue une amitié fusionnelle.Ce qui occupe surtout ces jeunes gens en révolte contre un cinéma français qu’ils jugent conformiste, c’est le passage à la mise en scène.
C’est Truffaut qui le premier passe au long métrage, les Quatre Cents Coups est présenté au festival de Cannes 1959. Godard a conscience qu’il ne faut pas rater la vague et cherche à réaliser lui aussi son premier film, ce sera A bout de souffle qui devient le manifeste d’une nouvelle génération de cinéastes qui se retrouve sous l’étiquette Nouvelle Vague, une expression inventée par Françoise Giroud pour L’Express.
La période qui s’ouvre alors est certainement la plus créative, la plus étincelante de l’œuvre de Godard : Une femme est une femme en1961, Vivre sa vie en 1962, Le Mépris en 1963, Bande à part en 1964 et Pierrot le fou en 1965 …