James Mangold s’est vu confier les rênes d’ Indiana Jones et le Cadran de la destinée par Spielberg lui-même, un bien beau cadeau, bien sûr, mais casse-gueule aussi. Malin, le cinéaste new-yorkais, adjoint à notre héros fétiche une alter ego plus jeune, plus culoté, Helena, la jeune Phoebe Waller-Bridge, parfaite, et lui oppose un méchant inquiétant et calculateur incarné par un Mads Mikkelsen, alias Jürgen Voller, redoutable nostalgique du IIIème Reich.
Mangold revisite les scènes d’action d’anthologie, la bagarre sur le toit d’un train, le saut d’une voiture à un side car, la pluie de bombes, ajoute une course poursuite à cheval dans le métro new-yorkais et n’oublie pas de souligner que tout ça est bien fatigant pour Indy ! Du grand art enthousiasmant qui nous replonge avec plaisirs dans nos souvenirs de gamins fous d’aventure. Indiana Jones prend sa retraite avec panache, sans successeur et sans regret. Le mythe, lui, persistera !
Vers un avenir radieux signe le retour de Nanni Moretti après le pas de côté choral de Tre Piani , sorti en 2021. Il revient avec une autofiction, genre dans lequel il excelle, qui lui permet d’aborder quelques-uns de ses thèmes de prédilection, la politique, le cinéma et l’amour...
A la fois mélancolique et joyeux le film est, avec son allure de farce si typiquement italienne, une belle réflexion sur un temps maintenant révolu, le cinéma qu’on a tant aimé et la complexité de l’amour.
Vers un avenir radieux est bien la promesse d’un futur emballant et léger à condition de tout recommencer…