Avec Grand Marin de Dinara Drukarova, on part au bout du monde, pêcher dans les lointaines mers du Nord.
Un sac à dos usé, à peine quelques pièces en poche, dormant dans les bâtiments désaffectés d’un petit port de pêche d’Islande, Lili, 35 ans, a tout quitté pour réaliser son rêve : embarquer sur l’un des chalutiers de ce coin perdu. Mais elle n’a jamais pêché, elle n’a pas de papiers, personne ne veut d’elle jusqu’à ce que Ian, le capitaine du Rebel, accepte de la recruter, et la voilà seule femme de l’équipage.
Grand Marin c’est le récit d’un parcours initiatique, une fuite vers l’océan qui gomme les règles des sociétés humaines et rend sa souveraineté aux éléments ! Pour Lily et ceux qu’elle côtoie, il n’y a de vie que sur la mer, la terre pour eux n’est qu’un répit.
1984, pour Les Rascals, cette bande de jeunes banlieusards aux origines cosmopolites, Paname est le paradis de la fête et de la drague. Ils passent la majeure partie de leur journée à traîner dans ses rues. Un jour alors qu’ils sont chez un disquaire, l’un d’entre eux reconnaît en lui le skinhead qui, alors qu’il était encore enfant, l’avait roué de coups. Porté par la rage du traumatisme, il le passe à tabac et le laisse au sol en sang et inconscient. Cachée derrière une porte du magasin, Frédérique, la sœur de la victime, est témoin de cet acte brutal. Très vite, le trauma qu’elle a subi fait place à la haine et au désir de vengeance. Fascinée par l’idéologie fasciste qu’elle découvre sur les bancs de la fac d’Assas où elle étudie le droit, elle devient l’amie d’un étudiant, leader d’un groupuscule d’extrême droite. Dès lors tous vont être pris dans un engrenage fatal.
Ce premier long métrage signé Jimmy Laporal-Trésor est une belle réussite par son propos qui fait rimer engagement avec nuance, et par sa prodigieuse puissance visuelle. Les Rascals est un formidable film coup de poing, à tous les sens du terme !