En général presque tout le monde pense que son prochain c’est autrui dont je dois prendre soin. C’est ce que l’on comprend par exemple dans l’exhortation « aimer son prochain ». Or dans la parabole du Samaritain, le Christ demande « Lequel s’est montré le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? ». Réponse : « Le Samaritain qui a exercé la miséricorde envers lui ». Le Pape a raison d’insister dans son encyclique « Fratelli Tutti » d’octobre 2020 : ici le prochain n’est pas d’emblée celui qui bénéficie de la charité, le blessé au bord du chemin, c’est à l’inverse celui qui fait œuvre de charité, le Samaritain. Il y a une inversion de la compréhension commune.