Bonjour à tous !
« Allez au village qui est en face de vous, vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi."
Cette citation de l’Evangile de saint Matthieu au chapitre 21, verset 2 nous fait revivre le moment où Jésus – accompagné de ses apôtres - s’apprête à entrer à Jérusalem pour y subir sa Passion.
Entrée triomphale, sous les acclamations de la foule qui salue son Roi, roi monté sur un âne...
C’est le dimanche des Rameaux, qui ouvre la Semaine Sainte pour les chrétiens.
Pour illustrer mon propos de ce jour, je vous invite à rechercher sur Internet l’aquarelle qui va illustrer cette émission, aquarelle de James TISSOT, qui se trouve à New York, au Musée de Brooklyn, musée qui conserve ses œuvres sur le Nouveau Testament.
James Tissot est un peintre français – dont nous parlons de temps en temps dans cette émission, car ses œuvres sont très proches des textes des Evangiles.
Il est né le 15 octobre 1836 à Nantes et mort le 8 août 1902 à Chenecey-Buillon (Doubs).
Enfant, il baigne dans le milieu de la mode avec son père drapier et sa mère modiste. Après des études à l’École des beaux-arts de Paris, il expose au Salon de 1859 (23 ans) des œuvres traditionnelles avant de devenir le peintre des toiles féminines et de la société mondaine de la fin du Second Empire. Après la guerre de 1870 et la Commune de Paris, il s’installe à Londres en 1871 où il réussit brillamment comme peintre de l’élégance féminine et comme caricaturiste pour Vanity Fair. Il prend sa compagne, Katleen Kelly, comme modèle. C’est à cette époque qu’il anglicise son prénom de Jacques-Joseph en James.
Voyez qu’il n’était pas destiné à peindre des œuvres religieuses. Et pourtant, à la mort de Katleen, il revient à Paris. Et en 1888, James Tissot a une révélation religieuse que l’on peut traduire en conversion, qui le conduit à consacrer la fin de sa vie à l’illustration de la Bible. Il voyage alors (en 1886, 1889 et 1896) au Moyen-Orient, en Palestine et à Jérusalem en particulier, pour découvrir les paysages et les habitants dont il croque les portraits. Ses séries de 365 gouaches ou aquarelles illustrant la vie du Christ ont été accueillies avec enthousiasme lors des expositions de Paris (1894-1895), Londres (1896) et New York (1898-1899), avant d’être acquises par le Brooklyn Museum en 1900.
Alors, Chers auditeurs, plantons le décor de l’entrée de Jésus à Jérusalem et écoutons St Matthieu au chapitre 21, versets 1 à 11.