Sorti la semaine dernière, voilà un film qu’il ne faut surtout pas manquer, Un monde de Laura Wandel.
Un monde, c’est ce monde que va découvrir Nora, une fillette de 7 ans, celui de l’école, la grande, dont elle va franchir le portail pour la première fois. Elle pleure agrippée à son père qui, tout en se penchant pour l’embrasser, lui assure que tout va bien se passer. Elle hésite, cherche à repartir, jusqu’à ce que Abel, son grand frère, lui dise : « T’inquiète, on se revoit à la récré. ».
Dès les premières images du film on a peur pour Nora, on imagine déjà le pire. Pourtant, elle se fait des copines, joue, discute, se plait en classe avec sa maîtresse. La victime, ce n’est pas elle, c’est son frère, Abel. Alors qu’il voulait la protéger, il est devenu le souffre-douleur d’une bande de garçons de plus en plus méchants.
Sans aucune complaisance, ni jugement, la cinéaste belge donne à voir la réalité traumatique d’une microsociété où le jeu, la joie, l’envie d’apprendre sont bien présents aussi. La mise en scène, particulièrement précise, est surlignée par un travail impressionnant sur le montage et le son.
Les jeunes amants de Carine Tardieu c’est l’histoire d’une rencontre improbable.
Shauna, septuagénaire libre et indépendante, a mis sa vie amoureuse de côté. Voilà qu’elle rencontre Pierre qu’elle avait croisé, des années plus tôt, dans des circonstances douloureuses. La présence de cet homme, de 25 ans son cadet, la trouble. Quant à Pierre, il éprouve pour elle une attirance irrépressible. Pour l’un comme pour l’autre c’est le coup de foudre, un coup de foudre qui va avancer d’abord à pas feutré puis finalement tout balayer.
Carine Tardieu se joue des codes, comédie sentimentale, mélodrame, les deux, aucun des deux, l’important c’est la vérité de la rencontre, celle qui déplace les montagnes, qui transcende l’amour qui rend les amants jeunes, toujours jeunes.