A cause du grand nombre de sorties hebdomadaires, certains films, à peine arrivés sur les écrans, disparaissent sans avoir eu le temps de trouver leur public. Ainsi il ne faut manquer sous aucun prétexte Une vie démente sur les écrans depuis tout juste une semaine. Le premier long-métrage du duo de cinéastes belges, Ann Sirot et Raphaël Balboni, raconte, d’une manière joliment décalée, la prise en charge d’un proche dépendant. Alors que les problèmes posés par les maladies dégénératives sont de plus en plus présents sur les écrans, en témoignent les récents Falling de Viggo Mortensen et The Father du français Florian Zeller, les deux réalisateurs arrivent à donner à leur propos une tonalité légère et poétique avec de bons gros morceaux de comédie dedans. Une belle réussite dont il ne faut pas se priver.
Tout nouveau, tout chaud, Brother, le film d’Arnaud Fournier Montgieux, lui, est touché par une sortie plutôt confidentielle. Dans ce documentaire, le réalisateur suit le quotidien d’un ami de longue date François Fontanié devenu Frère François, plus exactement Brother François. On entre avec lui dans la Communauté des Frères Franciscains du Renouveau, connue aussi sous le nom des "Franciscains du Bronx". C’est une évidence pour le frère François que de se mettre au service des pauvres, des miséreux et des marginaux. Il parle avec conviction et éloquence de sa foi dont on comprend qu’elle est inébranlable. Brother est une invitation à changer notre regard sur l’autre, à dépasser les apparences pour aller à l’essentiel.